Boeing s’apprête à acquérir Spirit AeroSystems pour 8,3 milliards de dollars, sous l’œil vigilant de la Federal Trade Commission.
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Cette transaction, cruciale pour l’industrie aéronautique, est soumise à des conditions strictes visant à préserver la concurrence, notamment par la cession d’actifs stratégiques à Airbus.
Approbation sous conditions : un feu vert prudent
La Federal Trade Commission (FTC) a donné son accord, sous conditions strictes, pour l’acquisition de Spirit AeroSystems par Boeing, une transaction évaluée à 8,3 milliards de dollars, dette incluse.
Cette décision vise à préserver la concurrence, notamment face à Airbus et d’autres acteurs de l’industrie de la défense. La FTC a imposé à Boeing de céder certains actifs de Spirit pour éviter une domination excessive du marché.
Ces mesures visent à prévenir une réduction de la concurrence qui pourrait nuire aux concurrents de Boeing et entraîner une hausse des coûts pour l’État fédéral.
Actifs à céder pour maintenir l’équilibre concurrentiel
Pour répondre aux exigences de la FTC, Boeing doit céder plusieurs actifs de Spirit AeroSystems à Airbus. Ces cessions incluent le site de Kinston en Caroline du Nord, et celui de Saint-Nazaire en France, tous deux impliqués dans la production de sections de fuselage de l’A350.
De plus, le site de Casablanca au Maroc, qui fabrique des composants pour l’A321 et l’A220, est également concerné. Airbus acquerra aussi la production des pylônes de l’A220 à Wichita, Kansas, et des ailes de l’A220 à Belfast, Irlande du Nord.

Enfin, la production de composants d’ailes pour l’A320 et l’A350 à Prestwick, Écosse, sera transférée. En Malaisie, les opérations seront confiées à Composites Technology Research Malaysia (CTRM), garantissant ainsi qu’Airbus ne dépendra pas d’une filiale de Boeing pour ses aérostructures.
Préserver la diversité des fournisseurs
La décision de la FTC souligne l’importance de maintenir une diversité de fournisseurs dans l’industrie aéronautique. En imposant à Boeing de céder certains actifs de Spirit AeroSystems, l’objectif est d’éviter une concentration excessive du marché qui pourrait freiner l’innovation et augmenter les coûts.
Cette approche vise à garantir que de nouveaux acteurs puissent émerger et rivaliser avec les géants établis. Les autorités américaines et européennes reconnaissent la complexité et le coût élevé pour de nouveaux entrants de s’imposer dans le secteur des aérostructures. Les mesures prises cherchent à équilibrer les intérêts de Boeing avec la nécessité de préserver une concurrence saine et dynamique.


