Crise dans l’aviation militaire européenne : Berlin pourrait quitter le SCAF et rejoindre le programme rival !

Crise dans l’aviation militaire européenne : Berlin pourrait quitter le SCAF et rejoindre le programme rival !

Les tensions entre Dassault Aviation et Airbus autour du développement du NGF du SCAF révèlent des enjeux cruciaux pour l’industrie européenne de défense.

Gouvernance contestée, pressions politiques et perspectives de coopération internationale dessinent un paysage complexe où chaque décision pourrait redéfinir l’avenir de l’aviation militaire en Europe.

Conflit de gouvernance : un enjeu crucial pour le SCAF

Le conflit de gouvernance entre Dassault Aviation et Airbus autour du pilier n°1 du SCAF, qui concerne le NGF, est au cœur des tensions.

Dassault Aviation souhaite renforcer son rôle de maître d’œuvre pour imposer ses décisions, face à Airbus qui bénéficie d’une influence accrue grâce à ses filiales allemande et espagnole.

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L’industrie aérospatiale allemande s’oppose fermement à cette revendication, craignant pour la production d’avions de chasse en Allemagne.

Le député allemand Volker Mayer-Lay a même suggéré un retrait de l’Allemagne du SCAF, soulignant les enjeux industriels et politiques.

Possibilité d’une intégration allemande au GCAP

Face aux tensions persistantes autour du SCAF, l’Allemagne pourrait envisager de rejoindre le Global Combat Air Programme (GCAP) en cas de retrait.

Le Royaume-Uni et l’Italie ont exprimé leur ouverture à une participation allemande, ce qui pourrait offrir une alternative stratégique pour Berlin.

Cette intégration permettrait à l’Allemagne de collaborer sur le développement de systèmes aériens avancés, tout en renforçant l’industrie de défense européenne.

En rejoignant le GCAP, l’Allemagne pourrait bénéficier d’une coopération accrue et d’une réduction des coûts grâce à une mutualisation des ressources.

Cette démarche pourrait également atténuer la fragmentation actuelle de l’industrie de défense européenne, en favorisant une approche plus unifiée et efficace face aux défis technologiques et sécuritaires.

Vers une coopération internationale renforcée

L’Italie manifeste une volonté claire d’élargir le Global Combat Air Programme (GCAP) à d’autres pays, tels que l’Australie, pour accroître la masse critique et réduire les coûts.

La fragmentation actuelle freine l’innovation. Rejoindre un programme comme le GCAP pourrait enfin permettre une approche coordonnée et plus efficace pour l’Europe. Clément, 42 ans, ingénieur aéronautique

Le ministre italien de la Défense, Guido Crosetto, a souligné la fragmentation persistante de l’industrie européenne de défense, marquée par des doublons et un gaspillage de ressources.

En intégrant davantage de pays au GCAP, l’Italie espère non seulement optimiser les ressources, mais aussi influencer positivement les dynamiques de coopération et de compétition au sein de l’industrie européenne de défense.

Cette approche pourrait encourager une collaboration plus étroite et réduire les tensions existantes.

thomas lemaire neowp

Journaliste passionné par l’innovation, la mobilité et l’aviation, Thomas suit de près l’évolution du transport aérien à travers le monde. Sur Observatair, il décrypte avec précision et curiosité les actualités des compagnies, les nouvelles liaisons et les grandes tendances qui redessinent le ciel mondial.