Le Système de combat aérien du futur (SCAF) réunit la France, l’Allemagne et l’Espagne autour d’un projet ambitieux : développer un avion de combat de nouvelle génération.
Cependant, des tensions sur la gouvernance et les exigences techniques menacent cette coopération stratégique, suscitant des débats politiques et industriels intenses.
Contexte et enjeux du projet SCAF
Le projet SCAF représente une coopération trilatérale entre la France, l’Allemagne et l’Espagne pour développer un avion de combat de nouvelle génération (NGF).
Dassault Aviation, en tant que maître d’œuvre, joue un rôle central, notamment pour répondre aux exigences françaises d’intégration du missile nucléaire ASN4G et d’opérabilité depuis un porte-avions.
🇫🇷 – France / Défense & Technologie
🔸 L’ASN4G sera le futur missile nucléaire hypersonique français, successeur de l’ASMP-A.
🔹 Confirmé par la DGA au Bourget 2019.
🔹 Vitesse estimée Mach 8 à Mach 10.
🔹 Portée de plus de 1000 km.
🔹 Conçu pour percer les défenses… pic.twitter.com/isJpkpQ9ur— NEXUS (@nexus_osint) September 10, 2025
Ce projet est d’une importance stratégique pour l’industrie européenne de la défense, car il vise à renforcer l’autonomie technologique et la compétitivité de l’Europe dans le domaine des systèmes de combat aérien.
Tensions autour de la gouvernance du SCAF
Dassault Aviation réclame un changement de gouvernance pour le projet SCAF, arguant que le modèle actuel ne lui permet pas de jouer pleinement son rôle de maître d’œuvre.

L’industriel français souhaite avoir plus de contrôle sur le choix des sous-traitants pour garantir la qualité du NGF, sans pour autant centraliser tout le travail en France.
Cette demande se heurte à l’opposition d’Airbus, qui défend le modèle de coopération utilisé pour l’Eurofighter EF2000/Typhoon, où les décisions sont partagées entre les partenaires.
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En Allemagne, Dassault fait face à des critiques, notamment de la part du syndicat IG Metall, qui accuse l’entreprise de nuire à la coopération européenne pour des raisons égoïstes.
Des rumeurs infondées sur les exigences de Dassault ont également circulé, alimentant les tensions.
Le débat sur la gouvernance du SCAF met en lumière les divergences entre les partenaires européens, chacun cherchant à défendre ses intérêts industriels et stratégiques dans un projet crucial pour l’avenir de la défense aérienne en Europe.
Un tournant pour l’industrie européenne
Les tensions autour du projet SCAF ont des répercussions politiques et industrielles significatives. En Allemagne, des discussions émergent sur la possibilité de coopérer avec d’autres pays ou de poursuivre le projet sans la France.
Cette situation pourrait aboutir à une réunion décisive des ministres de la défense, où le projet pourrait être réduit à un simple “cloud de combat”.
Le principe de compétence, défendu par Dassault Aviation, reste crucial pour l’avenir de la coopération européenne dans l’industrie de la défense. Ce modèle, basé sur l’excellence, pourrait déterminer la réussite des collaborations futures en Europe.


