En 2025, la France et le Royaume-Uni renforcent leur coopération nucléaire face aux menaces extrêmes. Un accord inédit prévoit une coordination stratégique tout en préservant l’indépendance de leurs arsenaux.
Cette alliance marque une étape cruciale dans la sécurité européenne, avec des implications significatives pour la dissuasion nucléaire.
Accord de coordination nucléaire : une nouvelle ère pour la France et le Royaume-Uni
En juillet, la France et le Royaume-Uni ont signé un accord visant à coordonner leurs forces nucléaires en cas de “menaces extrêmes” contre l’Europe.
Cet accord, tout en préservant l’indépendance de leurs moyens de dissuasion respectifs, marque une étape importante dans la coopération bilatérale.
Un groupe de pilotage nucléaire franco-britannique a été mis en place pour coordonner les politiques, capacités et opérations nucléaires des deux nations.
Ce groupe a pour mission de fournir une orientation politique et de renforcer la coopération en matière de recherche nucléaire, tout en respectant les engagements internationaux de non-prolifération.
Participation britannique à l’exercice Poker : une première historique
La participation des responsables britanniques à l’exercice Poker marque une première dans l’histoire de la coopération nucléaire franco-britannique.
☢️ Bonne nouvelle pour la coopération franco-britannique en matière de dissuasion nucléaire : le Groupe de pilotage nucléaire, créé par la déclaration de Northwood, s’est réuni pour la première fois à Paris le 10 décembre. Une avancée indispensable pour la dissuasion européenne. pic.twitter.com/fBz2zsulUN
— Héloïse Fayet (@HFayet) December 20, 2025
Cet événement soulève des questions sur la divulgation potentielle des tactiques françaises, traditionnellement gardées secrètes.
La France, en permettant cette observation, démontre une confiance significative envers le Royaume-Uni, malgré les craintes de partage d’informations sensibles avec les États-Unis, partenaire nucléaire de Londres.
Cette ouverture reflète une volonté de renforcer la sécurité européenne par une coopération accrue. Elle souligne également l’importance de la relation bilatérale, tout en respectant l’indépendance des dissuasions nucléaires respectives.
Coopération renforcée et enjeux de non-prolifération
Keir Starmer, Premier ministre britannique, a souligné que toute menace contre les intérêts vitaux du Royaume-Uni ou de la France pourrait entraîner une réponse conjointe de leurs forces nucléaires.

Cette déclaration s’accompagne d’un renforcement de la coopération en matière de recherche nucléaire, tout en respectant les normes internationales de non-prolifération.
L’intégration étroite entre les États-Unis et le Royaume-Uni sur la composante nucléaire aéroportée suscite des préoccupations quant à la divulgation des tactiques françaises.
Cependant, la France semble confiante dans cette collaboration, illustrant une volonté de renforcer la sécurité européenne par une coopération accrue.


