Le Système de combat aérien du futur (SCAF) incarne une ambition européenne de créer un avion de combat de nouvelle génération.
Ce projet, réunissant la France, l’Allemagne et l’Espagne, est marqué par des tensions politiques et industrielles, notamment entre Dassault Aviation et Airbus, et suscite des débats sur l’avenir de la défense aérienne européenne.
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Contexte et défis du SCAF
Le Système de combat aérien du futur (SCAF) est un projet ambitieux réunissant la France, l’Allemagne et l’Espagne pour développer un avion de combat de nouvelle génération (NGF).
Cependant, des tensions politiques en France et en Allemagne ont retardé le lancement de la phase 2, initialement prévu pour décembre 2024.
En parallèle, des désaccords entre Dassault Aviation et Airbus sur la gouvernance du pilier n° 1, centré sur le développement du NGF, compliquent davantage le projet.
Ces différends illustrent les défis de la coopération européenne dans le domaine de la défense.
La Belgique et le SCAF : enjeux et incertitudes
En 2024, la Belgique a rejoint le SCAF en tant qu’observateur, avec l’intention de débloquer 300 millions d’euros pour la phase 2.
🇫🇷🇧🇪🇩🇪 Emmanuel #Macron annonce que la Belgique rejoint le programme #SCAF en tant qu’observateur.
« Cet élargissement permettra d’ancrer encore davantage en Europe ce projet au coeur de la défense aérienne de demain. » #ParisAirShow pic.twitter.com/gf4qflddPd
— OpexNews (@OpexNews) June 19, 2023
Cependant, le général Frederik Vansina a exprimé des doutes sur la viabilité du projet, soulignant les incertitudes qui pourraient retarder ou annuler cet investissement.

La coexistence du SCAF et du GCAP, deux programmes similaires en Europe, complique la situation.
Malgré ces défis, le développement d’un avion de combat européen est crucial pour remplacer le F-35 à l’avenir.
La Belgique doit peser les risques et les opportunités avant de s’engager pleinement dans le SCAF.
Influence des industriels européens
Les industriels européens, tels que Dassault Aviation, jouent un rôle déterminant dans les décisions stratégiques des grands pays européens.

Bien que réticent à l’idée de voir la Belgique rejoindre le SCAF après son choix du F-35, Dassault a dû se plier à la volonté des autorités françaises d’élargir le projet.
Cette situation met en lumière la tension entre les intérêts industriels et politiques.
Éric Trappier, PDG de Dassault Aviation, critique les pays européens qui achètent des F-35 tout en sollicitant les industriels européens.

Il souligne l’importance de développer un avion de combat européen compétitif pour l’avenir, afin de garantir l’autonomie stratégique du continent.


