Le trafic aérien entre l’Europe et les États-Unis connaît un ralentissement notable en 2025, impactant les grandes compagnies aériennes et l’économie touristique américaine.
Ce phénomène s’explique par divers facteurs économiques et politiques, suscitant des ajustements stratégiques dans le secteur aérien et des perspectives de reprise à moyen terme.
Ralentissement du trafic transatlantique : une tendance inquiétante
En 2025, le trafic de passagers entre l’Europe et les États-Unis connaît un ralentissement notable.
La demande de sièges a diminué de 2,8 % durant l’été, tandis que les arrivées de voyageurs européens vers les principaux aéroports américains ont chuté de 18 %.
Plusieurs facteurs expliquent cette tendance.
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L’affaiblissement de la conjoncture économique, la hausse des coûts, et le durcissement des politiques migratoires américaines sous Donald Trump ont contribué à cette baisse.
L’image perçue de l’Amérique a également freiné l’enthousiasme des voyageurs européens, impactant ainsi le secteur touristique.
Impact sur IAG et ajustements stratégiques
Le ralentissement du trafic transatlantique a eu un impact significatif sur IAG, maison mère de British Airways et Iberia.

Le revenu par siège-kilomètre offert sur les lignes transatlantiques a chuté de 7,1 %, entraînant une baisse de 2,3 % du bénéfice net au troisième trimestre 2025.
Cette situation a poussé IAG à revoir ses stratégies.
Face à cette baisse, British Airways et d’autres compagnies européennes ont réduit leurs fréquences et ajusté leurs capacités sur le marché nord-américain.
Ces mesures visent à s’adapter à la demande fluctuante et aux incertitudes économiques, tout en optimisant l’utilisation de leur flotte.
Vers une reprise du marché transatlantique ?
Malgré le ralentissement actuel, l’IATA prévoit une croissance modeste du trafic aérien en Amérique du Nord, avec une hausse de 0,4 %, comparée à 6 % en Europe et 9 % en Asie-Pacifique.

Les professionnels espèrent une stabilisation à moyen terme, avec une réorganisation de l’offre et des tarifs entre les compagnies aériennes.
Cependant, le ralentissement impacte le tourisme américain, avec une baisse de fréquentation dans des aéroports comme JFK et LAX.
New York anticipe une diminution de trois millions de visiteurs, entraînant une perte économique estimée à 4 milliards de dollars pour la ville.
