L’Arabie saoudite explore de nouvelles options pour renforcer sa défense aérienne, avec une demande récente pour 54 Rafale F4 de Dassault Aviation.
Cette initiative s’inscrit dans un contexte de relations internationales complexes, où les négociations avec les États-Unis et le Royaume-Uni jouent un rôle crucial.
L’Arabie saoudite diversifie ses options militaires
En octobre 2023, l’Arabie saoudite a sollicité Dassault Aviation pour une proposition d’acquisition de 54 Rafale F4.

Cette demande intervient dans un contexte de relations tendues avec les États-Unis et la suspension d’un contrat avec le Royaume-Uni pour des Eurofighter Typhoon, en attente de la levée d’un veto allemand.
Cette démarche pourrait être une stratégie pour débloquer le dossier des Typhoon ou obtenir des concessions de Washington.
Malgré la levée du veto allemand, aucun contrat n’a été signé entre Paris et Riyad, illustrant la complexité des négociations en cours.
La demande saoudienne pour les F-35
L’Arabie saoudite a récemment exprimé son intérêt pour l’achat de 48 chasseurs F-35 auprès de Lockheed Martin, une démarche qui nécessite l’approbation du cabinet américain, la signature de Donald Trump, et une notification au Congrès.
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Arabie Saoudite: Les autorités saoudiennes négocient l’achat de F-35.Ça rentre dans les négociations de normalisation avec Israël et pour éloigner l’Arabie Saoudite de la Chine. pic.twitter.com/luuvmsFesB
— Restitutor Orientis 🇨🇭 (@restitutorII) May 21, 2024
Cette transaction est étroitement liée à la normalisation des relations entre Riyad et Israël, car les États-Unis s’engagent à maintenir l’avantage militaire qualitatif d’Israël.
Un accord pourrait être envisageable si l’Arabie saoudite parvient à normaliser ses relations avec Israël.
Toutefois, le Congrès américain, qui détient le pouvoir de décision final, pourrait s’opposer à cette vente, ajoutant une couche de complexité géopolitique à cette transaction potentielle.
Un tournant dans les relations franco-saoudiennes
La visite du président Macron en Arabie Saoudite en décembre 2024 a marqué un tournant dans les relations bilatérales en matière de défense.

En suggérant un possible accord sur les Rafale, Macron a souligné une amélioration significative des liens entre Paris et Riyad. Cette avancée s’inscrit dans un contexte où l’Arabie Saoudite cherche à diversifier ses partenariats militaires.
Par ailleurs, cette visite intervient après l’annonce historique de mai, lors de la visite de Trump à Riyad, d’un accord de 142 milliards de dollars pour la vente d’équipements militaires.
De plus, la commande de 200 drones MQ-9B SkyGuardian à General Atomics par l’Arabie Saoudite témoigne de son ambition de moderniser ses capacités de défense.






