L’armée de l’Air envisage un radar passif sur l’A400M pour traquer les avions furtifs

L'armée de l'Air envisage un radar passif sur l'A400M pour traquer les avions furtifs

L’armée de l’Air et de l’Espace française renforce ses capacités avec l’acquisition de nouveaux A400M Atlas, tout en explorant des innovations technologiques prometteuses.

Ces évolutions stratégiques, intégrant des missions avancées et des systèmes de détection innovants, positionnent la France à la pointe de la projection de puissance aérienne mondiale.

Réduction et augmentation : l’évolution des commandes d’A400M

Initialement, la France avait prévu d’acquérir cinquante avions A400M Atlas, mais la Loi de programmation militaire 2024-30 a réduit cet objectif à au moins trente-cinq appareils.

Cette décision a suscité des interrogations quant à sa cohérence avec les besoins croissants de l’armée de l’Air, notamment pour la projection de forces vers les territoires d’outre-mer.

Cependant, le ministère des Armées a ajusté sa position en commandant quatre A400M supplémentaires, portant le total à quarante-et-un d’ici 2028-29.

Ces ajustements visent à renforcer les capacités opérationnelles de l’armée, tout en s’adaptant aux nouvelles missions envisagées pour l’A400M.

Évolution des missions de l’A400M

L’A400M, ayant atteint sa pleine capacité opérationnelle, se prépare à de nouvelles missions, notamment dans le domaine du renseignement, de la surveillance et de la reconnaissance (ISR).

Ces capacités seront cruciales pour les forces spéciales et le Groupe aérien mixte 56 Vaucluse.

L’intégration de ces nouvelles missions renforce le rôle stratégique de l’A400M au sein du triptyque formé avec le Rafale et l’A330 MRTT Phénix.

L’intégration des capacités ISR dans l’A400M représente un bond technologique. Cela nous permet d’allier transport, observation et coordination dans un même appareil.
Claire, 29 ans, officier du GAM 56

Ce triptyque permet à l’armée de l’Air et de l’Espace de projeter des forces à l’échelle mondiale, illustrant une capacité unique de frappe rapide et efficace.

Un radar passif sur l’A400M : une révolution en marche

Le projet de radar passif aéroporté, développé par l’ONERA et le CREA, utilise les ondes de divers émetteurs pour détecter des aéronefs sans émettre de signal.

Ce système offre des avantages significatifs, tels que la discrétion, la résistance au brouillage électronique, et la capacité de détecter des aéronefs à basse altitude et discrets.

En avril 2024, le ministère des Armées a annoncé des progrès significatifs, ouvrant de nouvelles perspectives pour ce développement technologique.

Ces avancées prometteuses renforcent le potentiel de l’A400M, qui pourrait intégrer ces capacités pour des missions de détection avancée.

thomas lemaire neowp

Journaliste passionné par l’innovation, la mobilité et l’aviation, Thomas suit de près l’évolution du transport aérien à travers le monde. Sur Observatair, il décrypte avec précision et curiosité les actualités des compagnies, les nouvelles liaisons et les grandes tendances qui redessinent le ciel mondial.