Le coût astronomique de l’Eurofighter mis en lumière par un rapport officiel, tandis que le Rafale reste beaucoup moins cher

Le coût astronomique de l’Eurofighter mis en lumière par un rapport officiel, tandis que le Rafale reste beaucoup moins cher

Le Système de combat aérien du futur (SCAF) est au cœur des discussions entre la France, l’Allemagne et l’Espagne.

Alors que le projet d’avion de combat de nouvelle génération fait face à des blocages, les divergences sur la gouvernance et les modèles de coopération soulèvent des questions cruciales pour l’avenir de la défense européenne.

 

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Le SCAF : un projet ambitieux en quête de consensus

Le Système de combat aérien du futur (SCAF) est un projet de coopération trilatérale entre la France, l’Allemagne et l’Espagne, visant à développer un avion de combat de nouvelle génération.

Malgré les discussions récentes, les divergences persistent, notamment sur la gouvernance du projet, freinant ainsi son avancement.

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Cependant, il reste encore du temps avant la fin de l’année pour parvenir à un accord.

Les responsables des trois pays continuent de chercher des solutions pour débloquer la situation et faire avancer ce projet stratégique pour l’Europe.

Les tensions autour de la gouvernance du SCAF

Dassault Aviation, désigné maître d’œuvre du projet SCAF, souhaite un changement de gouvernance pour imposer ses décisions à Airbus.

Cette demande est motivée par le succès du modèle de coopération du démonstrateur de drone nEUROn, où la France a été reconnue comme leader.

En revanche, Airbus et les industriels allemands s’opposent à cette approche, préférant le modèle de l’Eurofighter Typhoon, qui repose sur une joint-venture.

Ce modèle, bien que critiqué pour ses coûts élevés, est perçu par Airbus comme garantissant une répartition équitable des responsabilités entre partenaires.

L’Eurofighter : un exemple à ne pas suivre

Le modèle Eurofighter, souvent cité en exemple par Airbus, est critiqué pour ses inefficacités et ses coûts exorbitants.

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Selon Éric Trappier, PDG de Dassault, ce modèle de coopération, basé sur une joint-venture, a conduit à un avion répondant aux besoins de chaque industriel plutôt qu’à une solution optimisée.

Le rapport du Sénat français souligne que les Eurofighter acquis par le Royaume-Uni ont coûté 75 % de plus que prévu, avec un coût unitaire presque double de celui du Rafale.

De plus, les coûts de maintenance de l’Eurofighter sont jugés excessifs, en partie à cause de négociations complexes et de la multiplication des chaînes d’assemblage.

Le rapport sur la Base industrielle et technologique de défense européenne (BITDE) recommande de réexaminer ces grands programmes de coopération, souvent longs et coûteux, pour mieux aligner les objectifs financiers et industriels avec les priorités politiques.

thomas lemaire neowp

Journaliste passionné par l’innovation, la mobilité et l’aviation, Thomas suit de près l’évolution du transport aérien à travers le monde. Sur Observatair, il décrypte avec précision et curiosité les actualités des compagnies, les nouvelles liaisons et les grandes tendances qui redessinent le ciel mondial.