La Libye traverse une crise politique complexe, marquée par la rivalité entre deux gouvernements soutenus par des puissances étrangères.
L’implication récente du Pakistan, avec un accord militaire de plusieurs milliards de dollars, ajoute une nouvelle dimension à cette situation déjà tendue, exacerbée par des enjeux géopolitiques internationaux.
Crise politique en Libye : un terrain de jeu pour les puissances étrangères
La Libye est plongée dans une crise politique persistante, marquée par la rivalité entre deux gouvernements aux légitimités contestées.
À Tripoli, Abdel Hamid Dbeibah dirige un gouvernement soutenu par la Turquie et des milices islamistes.
À l’est, à Benghazi, le maréchal Khalifa Haftar, avec l’appui de l’Armée nationale libyenne, contrôle une grande partie du pays.
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Cette division interne est exacerbée par les influences étrangères. La Russie et les Émirats arabes unis soutiennent Benghazi, tandis que la Turquie appuie Tripoli.
Des soupçons pèsent sur les Émirats, accusés d’utiliser l’est libyen pour soutenir les Forces de soutien rapide au Soudan.
Le Pakistan, nouvel acteur sur la scène libyenne
Le Pakistan a récemment signé un accord de plus de 4 milliards de dollars avec l’Armée nationale libyenne (ANL), malgré l’embargo sur les armes imposé par les Nations unies.
Ce pacte inclut la vente d’armes, la formation conjointe et la fabrication militaire. Parmi les équipements commandés figurent 16 chasseurs JF-17 « Thunder » et 12 avions d’entraînement Super Mushak.

Les motivations du Pakistan pourraient être stratégiques, cherchant à renforcer ses alliances régionales et à étendre son influence. Ce partenariat pourrait modifier l’équilibre des forces en Libye, exacerbant les tensions dans une région déjà instable.
Un renforcement militaire significatif pour l’ANL
L’acquisition par l’ANL de 16 chasseurs JF-17 « Thunder » et de 12 avions d’entraînement Super Mushak représente un renforcement significatif de ses capacités aériennes.
Actuellement, l’ANL dispose d’une flotte composée de MiG-21, MiG-23, Su-22, Mirage F1, MiG-29, Su-24, et de divers drones. Certains de ces appareils sont pilotés par des mercenaires russes, ce qui souligne l’influence étrangère sur ses opérations.
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Ces nouveaux équipements pourraient modifier l’équilibre des forces en Libye, offrant à l’ANL un avantage stratégique. En renforçant sa puissance militaire, l’ANL pourrait influencer la dynamique géopolitique régionale, exacerbant les tensions et attirant davantage l’attention des puissances étrangères.
