À partir de 2027, la Belgique augmentera la taxe d’embarquement sur les vols, doublant le montant actuel pour la plupart des trajets.
Cette décision, visant à financer des projets écologiques et ferroviaires, suscite des inquiétudes parmi les compagnies aériennes quant à la compétitivité des aéroports belges.
Une hausse des taxes aériennes en Belgique : quelles implications ?
À partir du 1er janvier 2027, la Belgique augmentera la taxe d’embarquement à 10 euros pour tous les vols au départ de ses aéroports, unifiant ainsi les tarifs actuels de 10 euros pour les vols de moins de 500 km et de 5 euros pour les vols moyen et long-courriers.
Cette mesure, décidée par la coalition gouvernementale, vise à harmoniser les taxes et à générer environ 140 millions d’euros par an pour les finances fédérales.
En 2029, cette taxe augmentera progressivement d’un euro supplémentaire. Le gouvernement belge justifie cette hausse par la nécessité de financer la transition écologique et de moderniser les infrastructures ferroviaires.
Toutefois, des experts craignent que cette augmentation n’incite certains passagers à choisir des aéroports voisins, comme Paris ou Amsterdam, en raison de l’écart de prix des billets.
Une taxe communale de 3 euros par passager à Charleroi
La Ville de Charleroi prévoit d’instaurer dès 2026 une taxe de 3 euros par passager au départ de Brussels South Charleroi Airport. Cette mesure vise à soutenir le budget local en générant environ 15 millions d’euros par an, selon les estimations basées sur le trafic actuel.
La taxe est justifiée par les nuisances et coûts locaux, tels que le bruit et la circulation, que l’aéroport engendre sans compensation financière directe pour la ville.
Cependant, cette initiative suscite des préoccupations parmi les compagnies aériennes et la direction de BSCA. Elles craignent que cette taxe n’affecte l’attractivité de l’aéroport en augmentant les prix des billets.

La direction de BSCA a exprimé sa surprise face à cette annonce et attend des précisions sur le mécanisme de mise en œuvre, tout en s’interrogeant sur une éventuelle intervention de la Région wallonne.
Les objectifs et l’impact financier de la hausse des taxes aériennes
Le gouvernement belge prévoit que l’augmentation des taxes aériennes rapportera environ 140 millions d’euros par an aux finances fédérales. Ces recettes supplémentaires seront principalement allouées à la modernisation des infrastructures ferroviaires et à des projets liés à la transition écologique.
Cette initiative s’inscrit dans une démarche de simplification administrative, tout en maintenant le niveau fiscal belge inférieur à celui de la France ou de l’Allemagne.
Le ministère des Finances justifie cette mesure en soulignant l’importance d’une contribution équitable de l’aviation à l’effort climatique. Cependant, des experts en mobilité mettent en garde contre un possible report des passagers vers des aéroports voisins, si l’écart de prix des billets d’avion se creuse.




