Ryanair et l’Autriche sont en désaccord sur la taxe aérienne de 12 € par passager, l’une des plus élevées d’Europe.

Cette situation pousse Ryanair à envisager un déplacement de ses opérations vers Bratislava, où les coûts sont plus compétitifs, menaçant ainsi l’activité de l’aéroport de Vienne.
Ryanair face à la taxe autrichienne : un bras de fer inévitable
Le conflit entre Ryanair et l’Autriche s’intensifie autour de la taxe aérienne de 12 € par passager, l’une des plus élevées d’Europe.
Michael O’Leary, PDG de Ryanair, critique vivement cette taxe, qu’il juge dissuasive pour les compagnies à bas coûts et nuisible à la compétitivité de l’aéroport de Vienne.

En réponse, Ryanair envisage de réduire ses opérations à Vienne.
Parallèlement, Wizz Air a annoncé la fermeture de sa base viennoise, soulignant l’impact de cette fiscalité.

Ryanair menace de se tourner vers Bratislava, où les coûts sont plus attractifs, accentuant ainsi la pression sur le gouvernement autrichien.

Ryanair envisage un déplacement stratégique
Face à l’inaction du gouvernement autrichien, Ryanair a publié un communiqué officiel annonçant le retrait de deux avions de sa base de Vienne, en raison de la taxe aérienne de 12 € et des coûts élevés, renforçant ainsi la possibilité de transférer certaines opérations vers Bratislava.
Ryanair Opens New Base (No.71) In Bratislava & Launches Winter 2015 Schedule.See more at http://t.co/Jyv0N5iMI0 pic.twitter.com/m14SfUzGGN
— Ryanair (@Ryanair) March 31, 2015
Cette décision s’inscrit dans une stratégie visant à contourner les fiscalités nationales jugées défavorables, en profitant de la proximité d’aéroports transfrontaliers.
Michael O’Leary a proposé un investissement d’un milliard d’euros en Autriche, conditionné à la suppression de la taxe aérienne.
Cependant, l’absence de réponse du chancelier Christian Stocker renforce la possibilité d’un repli vers des plateformes comme Bratislava, Budapest ou Prague, qui offrent un environnement fiscal plus favorable.
Le gouvernement autrichien reste ferme
Le ministre des Infrastructures, Peter Hanke, a fermement répondu aux critiques de Michael O’Leary, accusant ce dernier de confondre chantage et négociation.

Hanke a précisé qu’aucune modification de la taxe aérienne n’était envisagée avant 2027, soulignant que les redevances d’aéroport sont régies par des règlements européens.
L’aéroport de Vienne, détenu à près de 40 % par l’État autrichien, fait face à une reprise post-Covid lente et à des coûts d’exploitation élevés. La concurrence de plateformes voisines, comme Bratislava, qui bénéficient d’une fiscalité plus légère, complique davantage la situation.
