Saab North America Inc. est au cœur d’une nouvelle tempête médiatique suite à une assignation du département américain de la Justice concernant l’achat controversé de 36 avions de combat par le Brésil.

Alors que des allégations de corruption émergent également en Colombie, Saab défend sa transparence et son engagement industriel.
Saab face à la justice américaine
En octobre 2024, Saab North America Inc. a été assignée par le département américain de la Justice pour fournir des informations sur l’achat de 36 avions de combat JAS-39 Gripen E/F par le Brésil.
[ 🇸🇪 SUÈDE | 🇧🇷 BRÉSIL | 🇨🇴 COLOMBIE ]
🔸En octobre 2024, la justice américaine a demandé à Saab North America de lui fournir des documents concernant l’achat des 36 avions Gripen par le Brésil. Malgré une enquête close en 2022, les raisons de cette démarche restent inconnues.… pic.twitter.com/1rqfivJfkU
— Little Think Tank (@L_ThinkTank) December 3, 2025
Cette assignation intervient dans un contexte où des enquêtes antérieures menées par les autorités brésiliennes et suédoises avaient déjà soulevé des allégations de corruption.
Un écart de 900 millions de dollars entre le contrat signé et l’offre initiale avait été constaté.
En 2022, la Cour suprême fédérale du Brésil avait mis fin à l’action pénale, jugeant le marché conforme aux règles. Cependant, l’assignation américaine relance les interrogations sur cette affaire complexe.
Controverse autour du contrat colombien
En Colombie, Saab fait face à des allégations de corruption concernant le contrat de 3,6 milliards de dollars pour 17 Gripen E/F.
Les critiques se concentrent sur le prix unitaire de 210 millions de dollars par avion, qui inclut munitions, capteurs, systèmes d’autodéfense, simulateurs, pièces détachées, et un plan de financement sur sept ans.
Les opposants au président Gustavo Petro jugent ce montant excessif, surtout après l’échec des négociations avec la France pour l’achat de Rafale.

Le Bureau du contrôleur de Colombie a demandé des documents pour évaluer les raisons techniques et économiques du choix du Gripen.
Les soupçons de corruption sont alimentés par le train de vie de Verónica Alcocer, épouse du président Petro, et ses relations en Suède.
Saab a réagi en affirmant la transparence des négociations, menées sans intermédiaires, et en soulignant son engagement à coopérer industriellement avec la Colombie.
Réaction de Saab aux allégations
Saab a fermement réfuté les accusations de corruption en Colombie, soulignant la transparence des négociations pour l’achat des Gripen E/F.
Dans un communiqué, l’entreprise a affirmé qu’aucun intermédiaire n’avait été impliqué, et que les discussions s’étaient déroulées exclusivement entre les représentants officiels de Saab et les délégués du gouvernement colombien, sous la supervision des autorités suédoises.
🇨🇴🇧🇷🇸🇪 A compra do caça Gripen pela Colômbia fortaleceu a indústria de defesa e aeronáutica do Brasil.
A Saab confirmou que produzirá parte dos caças encomendados pela Colômbia em sua linha de produção aqui no Brasil.
– O valor do contrato é US$ 3,6 bilhões;
– O total de… pic.twitter.com/vI8Je6sPbD— Análise Geopolítica (@AnaliseGeopol) December 2, 2025
En outre, Saab a réitéré son engagement envers la Colombie, notamment à travers des projets de coopération industrielle et des transferts de technologie.
Beaucoup d’entreprises étrangères tentent aujourd’hui de renforcer leur présence en Amérique latine via des partenariats industriels. Les annonces de Saab s’inscrivent clairement dans cette dynamique, même si le contexte politico-médiatique complique leur réception.
Émilie, 41, consultante en investissements internationaux
L’entreprise prévoit également de s’investir dans les énergies renouvelables et le traitement de l’eau.
Par ailleurs, bien que le train de vie de Verónica Alcocer en Suède suscite des interrogations, cela ne constitue pas une preuve de corruption.


